Florian Cochet vit depuis 1985 et il n’a, dès lors, point cessé de mettre en œuvre. Il a, entre autres choses, gravé un brise-lames, nettoyé une ancienne publicité murale, pressé du sureau pour y tremper du tissu, enduit des feuilles de papier A4 de cambouis, abandonné un tas de feuilles à trente-cinq mètres de hauteur, gommé une carte postale paysagère ainsi que des surfaces murales, empilé des journaux peints en blanc en deux tas équivalents, assemblé et recouvert au correcteur typographique trois tickets de cinéma, égrené un collier de perles, rouillé partiellement des clous, sérigraphié intégralement en noir des journaux, recouvert partiellement une image de drapeaux issue d’un journal, frotté des journaux sur du papier, rempli de liquides divers récipients dont un était percé, accroché un crucifix retourné dans un angle, arboré une pancarte de la place de la République à celle de la Nation, nourri des chats errants, édité des cartes postales, écrit à la manière de certains auteurs, ajouté une pièce au jeu d’échecs, recouvert deux personnages bibliques au stylo à bille ou encore porté de la poésie à la ceinture…